Parking relais ! Pourquoi cela ne fonctionne pas ?

Les trois parkings relais récemment créés par la ville (Espérance / Maisons rouges/ Aiffres Cassin) sont vides (voir NR du 19 juin). D’abord il faut souligner que cet échec n’est pas nouveau : depuis des années les premiers parkings relais, ceux de la route de Nantes (Casino/Aldi) et de l’Acclameur route de Limoges sont également vides, et cette absence de fréquentation n’a fait l’objet d’aucune évaluation. 

Un parking relais est destiné à inciter les périurbains à laisser leur voiture à l’entrée de la ville pour emprunter des transports moins polluants : bus ou vélo. Pour que cela fonctionne, il faut fournir un service de mobilité rapide vers le centre-ville et les 5 pôles d’emploi de NIORT, donc des bus à trajet direct et des voies cyclables. Or à Niort, il n’y a aucune continuité cyclable sur les entrées de ville. Quant aux bus directs, ils n’existent quasiment pas. Pour aller en bus du parking de la route de Nantes à la Brèche en bus, il faut 25 minutes, du moins si le carrefour Sicard n’est pas bloqué ! Des bus pris dans la circulation, et dont la vitesse moyenne est faible explique l’échec des parkings relais ! 

L’État subventionne ces parkings relais, pour réduire la pollution automobile en ville, diminuer la chaleur urbaine et réduire les Gaz à effet de serre. Mais si de son côté la municipalité ne revoit pas son plan de circulation pour favoriser le bus, se refuse à favoriser les accès « non polluants » aux écoles collèges et lycées, ne met pas en avant la marche à pied ou continue à subventionner les parkings de centre-ville, elle indique clairement que son objectif n’est pas la diminution de la voiture individuelle. Et dans ce contexte la construction de ces parkings relais inefficaces est un vrai gaspillage d’argent public ! 

Les écologistes via leur élu à Niort et à la CAN François GIBERT sont intervenus à de nombreuses reprises, proposant des approches alternatives et globales sur les bus : aménagement de voirie pour diminuer le temps de parcours et donner des priorité bus, extension des bus express sur les gros axes, création d’une ligne circulaire à haut niveau de fréquence, etc. Des solutions existent et fonctionnent en particulier dans les communes où les Ecologistes sont sources d’inspiration et interviennent avec associations et publics concernés. 

A Niort, depuis les « marches pour le climat », de nombreuses grandes entreprises (MAAF, HOPITAL, MACIF, MAIF), comme des élus des communes périphériques (Chauray, Aiffres, Bessines, Coulon, Magné etc..) sont sensibilisés sur le sujet. Mais l’agglo et son comité de consultation de partenaires les enferment dans une approche étroite et partielle de la question, voire jouent la division entre les approches piétons, cyclistes ou usagers du bus. La collectivité de Niort prétexte de la difficulté à travailler sur la voirie avec plusieurs instances (département, services communaux de voiries respectifs, SNCF…) pour restreindre d’emblée le champ de travail et la réflexion collective. Le Président de l’Agglo, Jérôme Baloge sait fort bien diffuser des éléments de langages qui donnent l’illusion de l’action, mais évitent toute réflexion de fond et toute émergence de véritables solutions alternatives. 

Les élections municipales approchent ; nous vous invitons à rejoindre le groupe de travail mobilité de la liste de la gauche unie. Contactez les Écologistes par mail [email protected] ou par nos réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Bluesky) et travaillons ensemble ! 

François Gibert, élu d’opposition Niort Energie Nouvelle et porte-parole des Écologistes 79 

Yann Jezequel, porte-parole des Écologistes 79.